Wednesday, 26 October 2011

NOI CREDEVAMO di M.Martone (2011)


« Frères d'Italie » - un pays en quête d’unité  

À l’occasion des 150 ans de l’Unité italienne, Arte diffuse un téléfilm en deux parties, Frères d’Italie, qui revient sur cette période historique complexe.
« Frères d'Italie » de Mario Martone, en deux parties, les 17 et 18 mars à 20h40 sur Arte.

On y croyait (Noi credevamo) est le titre original du téléfilm en deux parties programmé sur Arte à l’occasion des 150 ans de l’unité italienne, rebaptisé Frères d’Italie. Une œuvre dense, qui parcourt une période historique longue et chargée, où l’on peine parfois à se retrouver.
(seguirà a breve il testo in italiano)

Pour simplifier le récit, le réalisateur s’est appuyé sur les aventures de trois protagonistes, dont le parcours nous aide à comprendre le processus de l’unification italienne.
Une histoire bâtie dans le sang et la violence, qui nous oblige aussi à réfléchir sur le temps présent. Parce que l’unité a été, pour les Italiens, « l’objet d’une passion dévorante, une passion qui a étouffé peu à peu toute autre aspiration », laissant derrière elle misère et terreur, conduisant, « à la construction d’une nation mesquine, méprisante, meurtrière », déclare résigné un des protagonistes du film.
Transparaît en effet le portrait inquiétant de ce qu’était l’Italie avant cette unité, et ce qu’elle est devenue depuis, laissant de nombreux problèmes non résolus, comme le laisse entendre un des personnages expliquant que son pays est « un arbre planté, dont certaines racines sont malades ».
Le scénario fait régulièrement des sauts dans le temps, à travers le parcours des personnages : d’abord celui les trois jeunes protagonistes, fictifs mais dont le profil est inspiré de l’histoire vraie de trois conspirateurs du mouvement insurrectionnel, et ceux des personnages historiques représentés. Pas ceux que l’on trouve généralement glorifiés dans les manuels d’histoire : pas de Garibaldi ou Cavour ici.

ÉXILÉS
A coté des révolutionnaires comme Mazzini, Crispi, et Orsini, on trouve des personnages secondaires et pourtant décisifs : le duc de Castromediano, Carlo Poerio, les exilés politiques et les dissidents emprisonnés.
Le fil conducteur, c’est donc l’amitié entre Domenico, Angelo et Salvatore, trois jeunes amis du sud d’Italie qui s’engagent, après la violente répression des insurgés menée par les Bourbons en 1828 contre le mouvement insurrectionnel de Mazzini La Jeune Italie.
Leurs parcours, très différents, incarnent chacun une manière de vivre l’expérience révolutionnaire : la désillusion, la folie meurtrière, la loyauté.
Plongés dans l’expérience de la clandestinité, Domenico et Angelo entrent en contact avec les exilés italiens : à Paris ils rencontrent la princesse Cristina di Belgiojoso, femme intelligente et déterminée, oubliée par l’histoire.
À travers ses paroles, dures et sincères, le réalisateur révèle l’essence de son propos : « une fois l’Italie faite, il faut faire les Italiens ».
Lorsque Angelo, bouleversé par l’échec de l’insurrection dans le Piémont, lui demande de l’argent pour financer La jeune Italie, elle répond : « pour construire la démocratie, il ne suffit pas de le vouloir, il faut que la population entière y soit préparée. Vous vous obstinez, les armes à la main, à libérer un peuple qui ne vous suivra jamais. »

1 comment:

  1. Complimenti! Finalmente qualcuno che parla di queste cose! Oltre a quelli del Nord che scrivono i libri di storia per le scuole, questo film va fatto veder a quelli del Sud, per cancellargli in petto il senso di colpa dell'essere meridionale.

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